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ETUDES et DOSSIERS

LES CHENILLES ALIMENTAIRES DU KWANGO

Causes de leur raréfaction et mesures préconisées pour y remédier

Par

Lors d'un récent voyage en Belgique, au Musée Royal de l'Afrique Centrale à Tervuren, N. Leleup, Docteur es Sciences de l'Université de Toulouse, ancien Assistant Biologiste de l'I.R.S.A.C, actuellement Membre du personnel scientifique du Musée Royal de l'Afrique Centrale, m'a communiqué cette note sur les chenilles alimentaires du Rwango. Ces études particulièrement intéressantes pour notre Service rejoignent celles que nous poursuivons en République Centrafricaine. Elles montrent l'importance des chenilles comestibles en Afrique. De plus, cette note est suivie d'un Glossaire très utile pour les ethnoentomologistes.

R. P.

Introduction

De par la nature sablonneuse et aride de son sol, le Kwango est une des régions les moins favorisées du Congo sur le plan des ressources en protéines.

Le gros gibier y étant devenu très rare, ce sont les poissons, et surtout les chenilles dont certaines espèces abondent, qui y constituent les plus importantes sources de protéines pour la consommation locale.

Bon nombre de chenilles sont utilisées dans l'alimentation par les Indigènes des Districts du Kwango et du Kwilu, régions généralement considérées comme pauvres en ressources protéiques.

Les chenilles sont non seulement une importante source de protéines pour la consommation locale, mais apportent aussi des revenus substantiels à ces régions déshéritées. Citons en particulier la valeur biologique des protéines des chenilles MINGOLO conservées, qui est de l'ordre de 70 %, donc entièrement comparable à celle de la viande fraîche.

JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE ET DE BOTANIQUE APPLIQUÉE, T. XVI, N° 1, JANVIER 1969