168 . SOCIÉTÉ D'ANTHROPOLOGIE DE PARIS -

QUELQUES OBSERVATIONS SUR L'AN ATONIE DU SYSTÈME SYMPATHIQUE DU GORILLE

par J. Botar, D. M. de l'Université de Szeged (Hongrie).

Au cours des -recherches que j'ai entreprises dans le laboratoire d'anatomie comparée du Muséum national d'Histoire Na- ' turelle, j'ai eu l'occasion de disséquer deux Gorilles. Les observations que j'ai recueillies relatives à l'anatomie du système sympathique de ces animaux m'ayant paru avoir un intérêt anthropologique, j'ai demandé l'autorisation de vous en rendre ici brièvement compte.

J'estime qu'il serait inutile de commencer par une description générale du système sympathique, non seulement parce qu'une telle description n'irait pas* sans quelques longueurs, mais encore parce que certaines parties du système sympathique présentent relativement peu d'intérêt au point de vue anthropologique. Je parlerai donc simplement de celles des formations sympathiques qui — par les différences qu'elles présentent dans leur apparition avec les autres Anthropoïdes et avec l'Homme — possèdent un intérêt particulier.

En ce qui concerne les ganglions cervicaux et leurs rapports avec les nerfs spinaux, ainsi que les nerfs splanchniques, la littérature envisage la question sous l'angle qui nous intéresse ici. De même les -lieux d'origine des nerfs cardiaques; la formation des plexus rénaux et spermatiques (ovariens), les rapports entre les ganglions abdominaux, ainsi que le tronc collatéral thora- cique — connu depuis peu — sont très caractéristiques sous ce rapport, présentant des particularités quisles distinguent de ce qu'on a observé chez l'Homme.

En ce qui concerne les ganglions cervicaux, j'en ai trouvé trois au côté droit et deux seulement au côté gauche, le ganglion moyen faisant défaut. Le ganglion cervical moyen droit se présente, au niveau de l'apophyse transverse de la V vertèbre, sous la forme d'un épaississement fusiforme du tronc;, son caractère ganglionnaire se révèle beaucoup plus par sa couleur" et sa consis-